2018
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Yury Esin et al., « Au sujet des traces de peintures sur les stèles ornées de Mongolie de la fin de l’âge du Bronze et du début de l’âge du Fer », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.84n0xm
Cette étude porte plus particulièrement sur les traces de peinture présentes sur certaines stèles dites « pierres à cerfs » de Mongolie, datant de la fin du deuxième au milieu du premier millénaire BC. La peinture apparaît selon diverses nuances de rouge. Dans tous les cas, les traces de peinture ont été trouvées sur les faces protégées des intempéries notamment sur les stèles qui furent en partie ensevelies ou qui avaient été réutilisées dans des tombes. Une protection supplémentaire pourrait avoir été apportée par une croûte de calcite formée au contact des stèles avec le sol. De façon générale, l’utilisation de la peinture dans la constitution des iconographies se répartit en deux catégories. La première, la plus rencontrée, est le remplissage des figures gravées ou le rehaussement de leurs bords. La seconde correspond aux motifs peints distincts des figures gravées. En termes de composition, les stèles se répartissent en deux types :l) celles dont la face avant est sur le côté étroit, portant des images de cerfs dans le style mongol-Transbaïkal ;2) celles dont la face avant est sur un côté large, où la partie supérieure est mise en valeur par rapport à une base sans figurations de cerf ni de ceinture portant des armes. La chronologie relative entre ces deux types est établie par le fait que dans certains cas, les stèles du premier ont été transformées pour devenir celles du deuxième type. Aussi, la première catégorie appartient aux sites funéraires et commémoratifs de la culture des Khereksur et « pierre à cerfs » de Mongolie centrale ; la seconde, aux sépultures de la culture des tombes à dalles. La tradition de colorer des gravures à l’aide de peinture minérale rouge a commencé chez les pasteurs des steppes de l’est de l’Eurasie au début de l’âge du Bronze.