Totalité et infini de la machine à tout dire de Gulliver’s Travels : du programme littéraire au programme informatique

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31 décembre 2020

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Amélie Derome, « Totalité et infini de la machine à tout dire de Gulliver’s Travels : du programme littéraire au programme informatique », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/1718.5936


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Totalité et infini de la machine à tout dire de Gulliver : du programme littéraire au programme informatique Résumé La machine à tout dire de l'Académie de Lagado au troisième voyage de Gulliver's Travels relève du fantasme de la compilation de l'ensemble des textes possibles. L'engin imaginaire préfigure la pensée probabiliste en mathématiques et les progrès du natural language processing en matière de génération automatique de textes et de traductions. La réalité de la machine, cependant, paraît briser l'idéal d'infini que la fiction contenait en germe. La satire swiftienne révélait, au XVIII e siècle, le danger que représente la pensée de l'infini à partir d'un nombre fini. En effet, les algorithmes ne produisent plus l'infinité de possibilités escomptée, mais tendent au contraire à l'unification du discours. La machine ayant quitté le cadre de la fiction n'est plus porteuse d'infini, mais procédé de totalisation des textes. L'impopularité de ce passage paraît ainsi tenir, dans une certaine mesure, au malaise qu'il suscite face aux nouvelles formes d'humanismes liées à l'intelligence artificielle que propose aujourd'hui la Silicon Valley.

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