Landscape, Economy, and Cultural Dynamics on the Tyrrhenian Coast between Latium and Campania during the Archaic and Roman Republican Eras (6th - 3rd century BC) Paysage, économie et dynamiques culturelles sur la côte tyrrhénienne entre le Latium et la Campanie aux époques archaïque et romaine républicaine (VIe-IIIe siècles av. J.-C.) En Fr

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15 décembre 2022

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Laura Déchery, « Paysage, économie et dynamiques culturelles sur la côte tyrrhénienne entre le Latium et la Campanie aux époques archaïque et romaine républicaine (VIe-IIIe siècles av. J.-C.) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.8d033n


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Résumé En Fr

The Tyrrhenian coast of Southern Latium and Northern Campania has for long been absent from studies dealing with exchange networks in Archaic and Republican Italy. Recent archaeological and geomorphological research now allows us to reconsider this important subject, which is crucial to understanding the settlement dynamics in a region that is in the centre of the Western Mediterranean communication networks.Although this coast is characterised by relatively modest harbour settlements, it participates actively in exchanges with Rome as well as with the Etruscans, the Greek and the Carthaginians from as early as the 6th century BC. The absence of constructed port structures is not to be taken as proof of lack of maritime activity: the lagoons and rivers of the Ancient shoreline offered a variety of natural docking and mooring sites. Furthermore, a dense network of waterways and roads, connecting the coastal sites to their hinterland, completed these maritime access points. The exchange activity that took place in these centres therefore benefited from the resources of the whole region: grain, salt, fish and animal products, wood, and, later on, wine. The strategic role guaranteed by these advantages also partly explains the early interest Rome took in this area, making it one of the first territories to be conquered in the 4th century BC.As we analyse the different components of these exchange networks, we quickly identify that cult places play an essential part in their activity. These sanctuaries were situated in strategic locations: on roads connecting urban centres, on transhumance routes between mountains and coastal plains, or on a spot dominating the harbour area. This enabled them to offer asylum and a place to meet and hold fairs at, thus guaranteeing divine protection for all exchanges taking place but also allowing them to control important access points to the territory. In addition, the coastal sanctuaries provided essential services to sailors who needed to restock their supplies and accomplish necessary rites in order to ensure safe travel.

Le littoral tyrrhénien du Latium méridional et de la Campanie septentrionale a été pendant longtemps le grand oublié des travaux portant sur les échanges en Italie archaïque et républicaine. De nouvelles études archéologiques et géomorphologiques permettent désormais une mise à jour de ces problématiques cruciales pour la compréhension des dynamiques d’occupation d’une région située au centre de nombreux axes de communication de la Méditerranée occidentale.Caractérisé par une série d’établissements côtiers de taille modeste, ce littoral atteste néanmoins l’existence de réseaux actifs d’échanges avec Rome ainsi qu’avec les Étrusques, les Grecs et les Carthaginois au moins dès le VIe s. av. J.-C. L’absence de ports aménagés ne doit pas nous induire en erreur : composée à l’époque de nombreuses lagunes et cours d’eau, la côte était riche en lieux d’accostage et d’amarrage naturels. Ces points d’accès maritimes étaient complétés par un maillage dense de voies fluviales et terrestres permettant d’assurer la liaison avec l’arrière-pays. Les échanges qui se mettaient en place pouvaient ainsi profiter des ressources variées de la région : les céréales, le sel, les produits de la pêche, les produits de l’élevage, le bois ou encore le vin. Ces avantages donnent un rôle stratégique à ce littoral, ce qui explique aussi l’intérêt précoce que lui porte Rome. C’est, en effet, l’un des premiers territoires qu’elle conquiert dès le IVe s. av. J.-C.L’examen des composants de ces réseaux met également en évidence le rôle essentiel joué par les lieux de culte. Localisés à des endroits stratégiques – le long des axes reliant les centres urbains, sur les routes de transhumance ou dominant un espace portuaire – ces sanctuaires servaient de lieu d’asile, de rencontre et de foires. Ils facilitaient ainsi les échanges grâce à la protection divine tout en servant de point de contrôle d’accès. De même, les sanctuaires côtiers fournissaient des services nécessaires aux marins en permettant le réapprovisionnement et l’accomplissement des rites nécessaires au bon déroulement du voyage.

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