23 mars 2011
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Paul Naegel, « De la promesse de profits à la faillite : Charles-Jean-Baptiste Henrionnet (1815) », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.8gf4it
Cela ressemble à la fable du corbeau et du renard : Charles-Jean-Baptiste Henrionnet-Lapique, dans le rôle du corbeau, perd son formage (la forge de Naix, en Meuse), pour avoir écouté les promesses flatteuses de profit que lui a faites Pierre Paillot-Frambeaux, dans le rôle du renard. En étudiant le dossier de la faillite, en 1815, de la forge de Naix - un important établissement de la sidérurgie lorraine, déjà sous l'Ancien Régime - on peut trouver, au-delà des aspects comptables de l'affaire, des indications intéressantes sur la psychologie d'un personnage devenu maître de forge par appétit pour le profit, mais sans avoir l'envergure nécessaire pour le rôle. La communication portera en introduction sur quelques opérations spéculatives effectuées - pendant la Révolution et l'Empire - dans des affaires immobilières par Henrionnet, ancien vicaire, professeur de collège, marié avec une dame Lapique en 1794, et devenu membre des notabilités de sa ville de Bar-le-Duc, en tant que conseiller général. Puis nous développerons la manière dont Henrionnet-Lapique s'est laissé entraîner dans une acquisition industrielle par un spéculateur plus habile que lui dans les affaires : Pierre Paillot-Frambeaux, marchand de fers et de fontes. Lequel provoquera non seulement la faillite de celui qu'il semble n'avoir considéré que comme un " homme de paille ", mais deviendra propriétaire de la forge de Naix dès 1816.