28 juin 2022
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Simon Pichelin, « Quelques considérations sur les fascina (objets, pratiques et interprétations) à la lumière des recherches sur la masculinité romaine », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10.47245/archimede.hs02.ds1.12
Les nombreux objets représentant des phallus ou prenant la forme de personnages ityphalliques retrouvés sur le territoire de l'empire romain sont aujourd’hui largement interprétés comme des objets apotropaïques. Qu’ils soient sculptés sur une maison, portés en pendentifs, ou qu’ils constituent la figure centrale d’un carillon, ces fascina avaient pour but de protéger la personne ou l’objet qui l’arborait de l’influence néfaste du mauvais œil. L’origine de l’attribution de ce pouvoir bénéfique à l’image du sexe masculin a été expliquée de bien des façons : figuration du pouvoir de divinités de la fertilité, effet comique et célébration de la domination masculine. Le but de cet article est de prendre de la distance vis-à-vis de ces différentes hypothèses et d’expliquer la fonction protectrice de ces amulettes à partir des représentations romaines de la masculinité. Fondé sur l’analyse des sources littéraires et archéologiques, ce travail tire son inspiration des recherches modernes sur les genres.