Lip, de la dépacification au dissensus

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7 septembre 2009

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Guillaume Gourgues et al., « Lip, de la dépacification au dissensus », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.8qrwft


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Après une trentaine d'années où les mobilisations ouvrières en France se voient réglées, gérées et codées par les appareils partisans, syndicaux et l'idéologie de la lutte des classes – le mouvement d'avril 1968 ne faisant d'ailleurs pas exception –, les horlogeries LIP de Besançon sont en 1973 le théâtre d'une insurrection ouvrière qui, par nombre de ses aspects, constitue une expérience de dépacification de ce mode routinisé de la régulation socio-politique en France. La séquestration des représentants de la société-mère, l'occupation « ouverte » de l'usine, l'affrontement avec les forces de l'ordre, l'autogestion de la mobilisation marginalisant les structures syndicales, sont autant de signes d'un phénomène de dé-civilisation ouvrière, entendue comme un affaiblissement de l'auto-contrôle et du respect des règles politiques admises. Nous appuyant prioritairement sur les témoignages écrits des différents protagonistes de l'évènement « LIP », nous tâcherons certes dans cette communication de rendre compte de ces formes de dépacification ainsi que de leur articulation, mais aussi d'avancer l'idée que la véritable portée subversive de l'action des ouvriers-horlogers, loin de se résumer à des actes dérogeants à la règle pacifiée, relève de la constitution d'une scène commune, d'un lieu où le groupe en lutte se constitue et que le groupe constitue comme unique lieu de la lutte : le lieu où s'affirme et se décide un monde dissensuel en rupture avec la fatalité du licenciement d'une partie des ouvriers.

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