24 octobre 2008
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Émilie Perrichon, « Agir d'usage et agir d'apprentissage en didactique des langues-cultures étrangères: enjeux conceptuels, évolution historique et construction d'une nouvelle perpective actionnelle », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.8t4u8w
En didactique des langues-cultures étrangères, une nouvelle approche est en train de voir le jour en Europe: la perspective actionnelle. Aujourd'hui, travailler avec d'autres en langue étrangère devient de plus en plus fréquent, que ce soit dans son pays ou à l'étranger. Face à cette évolution, l'objectif visé est la co-action sociale, c'est-à-dire l'action finalisée et conjointe par le biais de l'apprentissage d'une langue dans un cadre social donné, celui du travail, des études ou du quotidien. On peut considérer que cette approche naît avec la première apparition de cette expression en 2001, dans le Cadre européen de référence pour les langues. Dans le monde actuel, l'acteur social qu'est l'apprenant n'est plus une personne qui cohabite seulement avec des étrangers mais qui agit en société, c'est-à-dire conjointement avec d'autres. C'est alors en agissant et en travaillant ensemble que se construisent des représentations communes. Agir ensemble, en vue d'agir en société implique la création ou la modification de tâches d'apprentissage jusqu'à présent plutôt orientée communication. La perspective actionnelle en tant que nouveau paradigme méthodologique correspond à la prise en compte d'un nouvel objectif social de référence lié au progrès de l'intégration européenne, celui de préparer des apprenants à vivre et à travailler, dans leur propre pays ou dans un payus étranger avec des natifs. Il ne s' agit plus de communiquer avec l'autre mais d'agir avec lui, ce qui implique la construction d'une nouvelle perspective actionnelle dont l'objectif et le moyen privilégiés sont la co-action: on se forme à devenir un acteur social en agissant socialement