Répétition et repentir : les paradoxes d'une mémoire religieuse

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2017

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Barbara de Negroni, « Répétition et repentir : les paradoxes d'une mémoire religieuse », Cahiers philosophiques, ID : 10670/1.8xe13o


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Il y a dans l’œuvre de Kierkegaard un rôle fondamental joué par une mémoire religieuse. Cette mémoire s’oppose autant à la fugacité d’une vie d’esthète qu’à l’engagement éthique : elle est une présence angoissante, nous faisant vivre un temps discontinu, qui articule la vie sensible à l’éternité, qui repose sur une liberté soucieuse, sur l’angoisse fondamentale du péché. Cette mémoire prend souvent la forme du repentir : nous devons vivre dans le ressouvenir permanent de la faute, comme un fardeau que nous traînons toujours avec nous. La parole de Dieu doit éveiller en nous le sens du péché, être en nous comme une écharde dans la chair et donner toute sa force à une mémoire subjective.

A fundamental role is played by religious memory in Kierkegaard’s work. That kind of memory is as opposed to the fleeting life of the aesthete as it is to ethical commitment: such an anxiety-laden presence makes us live in a discontinuous time, articulating sensitive life to eternity, based on a troubled freedom, on the fundamental anxiety of sin. Such memory often takes the form of repentance: we must live in the permanent remembrance of wrongdoing, as a burden we keep on carrying along. God’s word should awaken the sense of sin in ourselves, be a thorn in our flesh and give all its strength to a subjective memory.

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