2017
Cairn
Andrea Deffenu, « La frontière entre l’autonomie et l’indépendance : l’unité nationale et les instances territoriales dans l’évolution du régionalisme italien », Civitas Europa, ID : 10670/1.8xr534
Il est possible d’identifier deux phases du processus fédératif de la République italienne: une phase ascendante, au cours de laquelle il a été répondu aux plus grandes exigences régionales d’autonomie, surtout avec la loi de révision constitutionnelle n ˚ 3/2001 ; et une phase de déclin, qui a commencé quelques années après la réforme constitutionnelle de 2001. Dans cette deuxième phase, la Cour constitutionnelle a joué un rôle vital en tant que garant du principe de l’unité et de l’indivisibilité de la République. Cette phase régressive est alors conclue avec l’approbation, le 12 avril 2016, d’une nouvelle réforme du titre V de la Constitution, si le référendum constitutionnel prévu pour l’automne prochain réussit, un nouvel équilibre entre l’État et les Régions adviendra : l’Etat central retrouvera des fonctions et des pouvoirs que la loi constitutionnelle de 2001 avait attribués aux Régions. Quant au Sénat, il sera transformé en un organe représentant les intérêts des territoires.