12 juin 2023
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Natalie Petiteau, « Marginalités des circassiens et des saltimbanques (années 1840-années 1920) », Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, ID : 10670/1.8zebi9
À la mythologie des grands noms des cirques parisiens répond le légendaire des chapiteaux ambulants. Il appartient à l’historien de revenir aux sources pour tenter de rendre compte des réalités des spectacles circassiens dissimulées derrière cet imaginaire : du carnet d’un forain détenteur d’une ménagerie à celui d’une famille de saltimbanques qui grimpe peu à peu les hiérarchies du monde du spectacle vivant, on perçoit mieux les réalités d’une marginalité tout à la fois géographique et identitaire. Ces artistes apportent de foire en foire, de villes en villages, quelques heures de distractions, tout en demeurant aux marges de la société. Cela est confirmé par la loi de 1912, qui vient résolument enfermer saltimbanques et circassiens dans une marginalité institutionnalisée.