Francophonies -relations -appropriations. Une approche historicisée et expérientielle des « langues »

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9 novembre 2018

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Valentin Feussi, « Francophonies -relations -appropriations. Une approche historicisée et expérientielle des « langues » », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.91rlmj


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La conception institutionnelle actuellement dominante de « la francophonie » repose sur une approche prioritairement sémiotique de « la langue », qui néglige de ce fait la pluralité des expériences. Bien qu’au fondement des francophonies, celle-ci est majoritairement conceptualisée sous l’angle de la juxtaposition ou du « métissage » (Senghor, 1993). A cause du fondement logiciste de ces concepts, il s’ensuit une vision objective et horizontale de la diversité des langues et des cultures, plus clairement traduite par la métaphore du rhizome (Deleuze et Guattari, 1981). Cela conduit à ne mettre en œuvre le français en francophonie et dans le monde que sous l’angle de la diffusion (Chaudenson, 1989). Mon projet s'attache, à l'inverse, à explorer l’hypothèse d’une francophonie de la réception. Cette orientation, qui englobe la précédente, s’inscrit dans le prolongement des notions de vernacularisation et de sémantaxe (Manessy, 1994, 1995), termes qui mettent l’accent sur le caractère relationnel de chaque « langue », toujours en lien avec les expériences des personnes qui la mettent en oeuvre. Ils reprennent la « vision du monde » de Humboldt (1974) pour considérer les tensions en arrière-plan de toute signification du monde comme la source des langues. La langue apparaît en ce sens comme une énergie dynamique implémentée par l’engagement et le travail appropriatif de l’interprète. L’exemple de l’insécurité linguistique révèle dans cette perspective que sur les plans sociolinguistique et didactique/didactologique notamment, la diversité des langues conceptualise la façon personnelle de vivre en langues, nécessairement articulée à toutes les autres langues du monde. L’identification des langues repose ainsi en priorité sur des dimensions sensibles, imaginaires qui traduisent une interprétation historicisée du monde (Robillard, 2009 et 2016). Exprimer avec plus de pertinence la pluralité des francophonies, ce serait surtout partir du point de vue expérientiel pour en expliciter les conditions de possibilité. Elles révèleraient à la fois les tensions variées, relations, traditions sous-jacentes et les dimensions politiques des catégorisations ainsi effectuées.

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