Arts de faire et arts de vivre la ville : la requalification de l’espace urbain par les affordances du skateboard

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2016

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Anne-Cécile Lenoël, « Arts de faire et arts de vivre la ville : la requalification de l’espace urbain par les affordances du skateboard », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.947mkw


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Les sociétés urbaines composent une pluralité des mondes sensibles et sensoriels et autant de façon de les percevoir, les ressentir, les vivre et les concevoir ; c’est ainsi que nous entendons les arts des villes. L’espace urbain contemporain considéré dans cette perspective, nous apparaît « comme un lieu de façonnage de nouvelles formes de sentir », au sein desquelles « les cultures sensibles se déploient à l’articulation de l’agir et du pâtir, au point de rencontre entre une praxis et une aesthesis » (Thibaud et Duarte, 2013 :11. Aux logiques uniformisantes à l’œuvre dans le marketing sensoriel et territorial des politiques publiques urbaines, nous opposerons les éclairages de la sociologie de la quotidienneté de certienne. Ainsi, dans le sillage de Thibaud, nous soutenons l’hypothèse de l’existence de savoir-aménager - toutes ces aptitudes et ces compétences ordinaires des citadins - qui découlent des logiques du kairos, de l’occasion, du « faire avec » (Ibid.).À l’aune de ces arts de faire (De Certeau, 1990), nous posons un regard anthropologique sur la culture du skateboard, en dehors de son profil sportif et culturel habituellement appréhendé par littérature. Nous réduirons le périmètre de ces pratiques protéiformes, aux expériences in situ de la rue, celles du street-skate ; les skateparks en seront donc exclus car notre projet est de penser le skateboard comme médium sensible de l’éprouvé, véritable agent et acteur d’une expérience sociale conceptrice des espaces urbains. De la pensée moderniste des flux, à la rhétorique des corps, nous tenterons de montrer comment le corps réalise l’incarnation des expériences, en situation d’immersion urbaine.Entre praxis et aesthesis nous allons tenter de dérouler l’écheveau du concept d’embodiment (Thibaud et Duarte, 2013) - ou plan intercorporel - cet espace subjectif spécifique sorte d’entre-corps, ou encore inter-corps, au sein duquel les corps-à-corps du skateur agencent des formes spatiales sensibles.

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