La place du fonctionnement affectif dans l’expérience muséale

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Dès la fin du XIXe siècle, les dispositifs muséographiques se diversifient afin de faire appel aux émotions. On retrouve dans bon nombre de projets scénographiques actuels cette intention d’offrir aux publics une expérience forte et mémorable. Le fait de solliciter l’affectivité des visiteurs serait-il le moyen de leur permettre une expérience muséale optimale ?Malgré la généralisation des études de publics dans les années 1990, peu d’études sont en mesure de répondre à cette interrogation.Cet article présente un travail de recherche de Master de l’École du Louvre s’insérant dans le programme lancé en 1997 à l’Université de Montréal sous la direction de Colette Dufresne-Tassé et visant à étudier systématiquement le fonctionnement psychologique des visiteurs adulte à travers leurs discours recueillis pendant la visite.Il développe un instrument de recherche pré-existant afin de tenter de saisir la nature, la place et le rôle des phénomènes affectifs au cours de l’expérience muséale.

In the late 19th century, museographic devices diversified in order to appeal to the emotions. Many of today’s exhibition designs have the same intention: offering the public a strong and memorable experience. Could appealing to the emotions of visitors be the way to provide them with an optimal museum experience? Despite the widespread use of audience research in the 1990s, few studies are able to answer this question. This article presents a master’s thesis from the École du Louvre, part of a programme launched at the Université de Montreal in 1997 under the supervision of Colette Dufresne-Tassé, which aimed to systematically study the psychological functioning of adult visitors through their discourses collected during the visit. It develops a pre-existing research instrument in an attempt to grasp the nature, place and role of affective phenomena during the museum experience.