"Présence à l’être disparu. Auto-poïétique photographique & littérature"

Résumé Fr

À partir d’une expérimentation d’une écriture photographique en dialogue avec une lumière débordante et en retrait, cette communication avance l’hypothèse selon laquelle l’extériorité de la lumière serait une condition nécessaire à l’écriture, écriture photographique et/ou littéraire, et ce afin d’accéder à une présence à l’être disparu. Cette hypothèse n’est pourtant pas sans poser de problème, car l’extériorité de la lumière n’est pas évidente. Si, comme l’avance Levinas, la lumière conduit à ramener l’autre au même, et qu’elle enferme l’absolument séparé dans la clôture du soi, il est même permis d’avancer une incompatibilité entre la lumière et l’idée d’extériorité. Ensuite une autre difficulté se présente, car si le rapport entre la lumière et la photographie semble naturel, l’extériorité de la lumière pourrait empêcher toute relation à cette dernière. Par extension, cette extériorité formerait-elle une impossibilité ou serait-elle la condition de possibilité de l’écriture photographique ou de l’écriture littéraire ? Enfin, en quoi et de quelle manière l’extériorité pourrait-elle œuvrer au sein de la lumière afin de faire surgir une présence, a fortiori celle en rapport avec un être disparu ? Afin de travailler ce rapport complexe entre l’extériorité de la lumière et la possible présence à l’être disparu, cette communication interroge le couple extériorité/lumière à partir de ma création et en lien avec une littérature du deuil. Ensuite, c’est à partir de la rature et d’une « photo-rature » que l’extériorité de la lumière est interrogée dans son rapport à l’écriture.

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