Changements et nivellement phonologiques en français de Toulouse

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25 juin 2014

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Jean-Michel Tarrier et al., « Changements et nivellement phonologiques en français de Toulouse », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.9a5l66


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Résumé Fr

La question du nivellement et de la vitesse des changements vers des systèmes supra-locaux parfois proches d’une norme centralisée est au coeur de débats actuels (voir inter alia Armstrong et Pooley 2010, Jones et Hornsby 2013). Notre objectif est de documenter les changements en cours dans diverses variétés méridionales et de mettre à l’épreuve l’hypothèse d’une «exception française» dans l’ampleur du nivellement. Pour ce faire nous avons construit un programme d’enquêtes à grande échelle à Toulouse et à Manchester, en partie compatible avec les recherches effectuées dans le cadre de PFC (Phonologie du français contemporain, Durand, Laks, Lyche 2005, 2009) mais incluant des sous-parties plus «écologiques». Le programme LVTI (Langue, Ville, Travail, Identité, coord. Durand, Giraudo, Przewozny, Tarrier) vise à l’étude de 120 locuteurs à Toulouse et Manchester et des résultats partiels présentés, il ressort que diverses tendances au nivellement signalées dans des travaux antérieurs (en particulier Durand, Eychenne, Lyche 2013) sont fortement enracinées dans les usages. Ainsi, l’étude du schwa, des voyelles nasales et des contraintes phonotactiques confirme-t-elle une évolution vers les variétés septentrionales. En revanche, la stabilité du système des voyelles moyennes et de l’application de la loi de position interrogent le chercheur sur la nature de ce phénomène: nivellement, non-nivellement ou contre-nivellement? Nos analyses conduisent néanmoins à une critique de nombreuses études socio-empiriques qui se cantonnent à des comparaisons de formes phonétiques. Notre thèse est la suivante: c’est seulement en dégageant les régularités phonologiques sous-jacentes et en les liant à la fois aux formes phonétiques et à leur conditionnement sociostylistique que l’on peut espérer comprendre la dynamique des systèmes. En particulier, nous démontrerons que certains changements en cours concernant le schwa (position finale) sont mieux expliqués en termes de «loi néogrammairienne», alors que d’autres (position initiale et position interne de polysyllabe) sont mieux expliqués en termes de changement mot par mot ou contexte par contexte comme le préconisent les tenants de la grammaire des usages.

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