Am I the answer to a question? Philosophical insights in the wake of Levinas Suis-je la réponse à une question ? Réflexions à partir de Levinas En Fr

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2024

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Chiara Pavan, « Suis-je la réponse à une question ? Réflexions à partir de Levinas », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.9acp59


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Résumé En Fr

This contribution analyzes Levinas’ refusal to describe the relation to the other through the paradigmatic framework of the question: although the I is constituted as an answer addressed to the other, this answer is not an answer to a question, it is rather an answer that arises prior to any question. This paper shows firstly that, according to Levinas, it is the call which provokes the answer, and that this call is strictly irreducible to a question. Not only because the question is framed in epistemic terms and requires a content as an answer, but also because the question is asked to a free being, who can decide which answer to give. On the contrary, the call, as Levinas describes it, can only be heard in an answer that is already given. This is why it is more radically distinguished from a question than the Heideggerian call or the interpellation in Althusser’s work. Secondly, the paper shows that the question nevertheless refers to the relation with the other since it reveals an unsatisfaction, the insufficiency of the self’s solitude, and thus the search for a meaning that nothing can soothe, but the responsibility for the other.

Cette contribution analyse le refus levinassien de décrire la relation avec autrui à travers le paradigme de la question. Bien que le moi se constitue comme réponse adressée à autrui, cette réponse n’est pas la réponse à une question : c’est au contraire une réponse qui précède tout questionnement. Nous montrons d’abord que, dans l’œuvre de Levinas, c’est l’appel qui suscite la réponse, et que cet appel se distingue entièrement d’une question. Non seulement parce que la question se situe sur le plan du savoir et demande un contenu comme réponse, mais aussi parce que la question s’adresse à un être libre, qui peut décider de sa réponse. L’appel décrit par Levinas, qui ne peut être entendu que dans la réponse déjà donnée, se distingue ainsi de l’appel heideggérien ou de l’interpellation décrite par Althusser, et ne saurait être compris comme une forme de question. Nous montrons ensuite que la question, qui présuppose la relation avec l’autre, renvoie néanmoins à cette relation éthique dans la mesure où elle montre une insatisfaction, une insuffisance de la réponse, du savoir, de la solitude du moi, une recherche de sens que seule la responsabilité pour l’autre peut apaiser.

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