Témoignage d'une épouse d'employé des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer née dans les années 1910, elle-même soudeuse à l'arc quelques mois aux Chantiers pendant la seconde guerre mondiale, au sujet de son expérience, de celle de son mari et de sa vie au quotidien

Fiche du document

Date

30 juin 2000

Discipline
Type de document
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
Archives sonores autour des femmes et des chantiers de La Seyne-sur-Mer

Organisation

MMSH

Licences

Contrat d'utilisation signé entre l'enquêteur et l'informateur spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion mis en oeuvre par l'association Histoire et patrimoine seynois (copie à la phonothèque). , Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation



Sujets proches En Fr

Sites, Building Chantiers

Citer ce document

Yollande Le Gallo et al., « Témoignage d'une épouse d'employé des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer née dans les années 1910, elle-même soudeuse à l'arc quelques mois aux Chantiers pendant la seconde guerre mondiale, au sujet de son expérience, de celle de son mari et de sa vie au quotidien », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.9avr0s


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

L'informatrice, d'origine italienne d'un village près de Venise, a travaillé quelques mois aux Forges et chantiers navals de La Seyne-sur-Mer en tant que soudeur à l'arc. Son mari, comme elle, italien d'origine, a lui aussi travaillé là-bas, en tant que soudeur. Elle se retrouve aux Chantiers alors que son mari tout juste français vient d'être mobilisé pendant la seconde guerre mondiale. Elle commence une formation de soudeur en 1940 grâce à un ingénieur et termine 8 mois plus tard au retour de son mari. Elle travaillait avec un tôlier. Elle était bon soudeur, elle avait une formation de couturière, elle était minutieuse et travaillait sur les tourelles des bateaux. Elle a eu une prime de "prix fait". Il y avait aussi les chalumeurs (soudure au chalumeau) qui faisaient un travail plus fin. Elle a eu quatre collègues soudeurs femme dont une est restée aux chantiers. Lorsque son mari revient, elle reprend une activité de couturière payé à la journée. Pour arrondir les fins de mois, ils ont un jardin. Sa mère travaillait au service de la famille Pacha, un très riche propriétaire. Ils vivent dans le domaine, ne payent pas de loyer, en l'échange de menus services. Elle habite la grande maison des Tamaris. Le château de Tamaris a été occupé successivement par les chemises noires et les SS. Il y avait des allemands gentils qui les prévenaient des attaques. Des poules dans la propriétés leur fournissaient des œufs, ils faisaient du troc pour pouvoir avoir du sucre et de la viande. Michel Pacha avait un yacht dans la rade avant la guerre. Toute sa propriété a été pillée pendant la guerre. Des chantiers, elle se souvient de l'amitié entre les ouvriers, des lancements de bateaux dont ils étaient fiers. L'époux de l'informatrice faisait des heures supplémentaires et avait une vie difficile. Il a été à la retraite à 61 ans, très heureux de pouvoir en profiter. Il est décédé à 90 ans. Ses activités à la retraite étaient les amis, la belote, la lecture, les activités de retraités. Des voisins très braves l'ont accompagnée après le décès de son mari. Son projet de vieillesse est en maison de retraite lorsque ce sera nécessaire.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en