Un imaginaire de l’espace et du paysage : la topographie des militaires du Génie au XVIIIe siècle. Le cas de la Provence

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2007

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Georges Pichard, « Un imaginaire de l’espace et du paysage : la topographie des militaires du Génie au XVIIIe siècle. Le cas de la Provence », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.9axpzj


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Les académiciens et astronomes parachevèrent, avec la dynastie des Cassini, la vision classique du territoire politique des atlas, en étendant à tout le pays la procédure « géométrique » mise au point lors de la mesure de la grande « méridienne » de la France. Cet apport considérable fut en partie pris à leur compte par les officiers du Génie, surtout à partir de 1748, dans le comté de Nice, puis en Provence et dans les Alpes (1764-1780). Mais l’apport des militaires réside dans la volonté de représenter sous une même optique de projection orthogonale sur le plan, les plaines et les montagnes, les villes et les campagnes. Cette unification des territoires dans une vision synoptique impliquait à la fois une échelle adéquate (à la base, l’équivalent du 1:14 400) et des techniques picturales d’évocation topographique du « relief » (terme particulier à leur métier), bien avant la mise au point de la procédure des courbes de niveau, contrairement à ce qu’avait avancé autrefois François de Dainville. La topographie devint une spécialité militaire, de même que l’étude du « paysage », telle qu’elle apparaît dans les cartes elles-mêmes et dans les copieux mémoires accompagnant les cartes. Le rabattement sur le plan horizontal se répercute dans leurs enquêtes statistiques (population, équipements, productions agricoles et d’élevage), introduisant dès ces années 1760 un ethos « économique » dans les choses terrestres. Cette cartographie et ce qui l’accompagne constitue une source inégalable pour une histoire des paysages ruraux, des structures de l’habitat et des communications, jusqu’aux plus petits chemins de desserte rurale.

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