Théodore de Bèze et la première « Tragedie Françoise » : imitation, innovation et exemplarité

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6 décembre 2022

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Anne G. Graham, « Théodore de Bèze et la première « Tragedie Françoise » : imitation, innovation et exemplarité », Tangence, ID : 10670/1.9emm5c


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Théodore de Bèze attache le sous-titre « Tragedie Françoise » à la pièce qu’il tire du chapitre 22 de la Genèse lorsqu’il la publie en 1550. Or, la classification générique d’Abraham sacrifiant est une question qui a longtemps préoccupé les critiques. Cet article se propose, dans un premier temps, d’éclairer le choix de Bèze de nommer sa pièce une tragédie en examinant la question de l’exemplarité, celle d’Abraham et celle de l’œuvre elle-même. Dans un deuxième temps, nous justifions cette classification générique grâce à une analyse de la pièce selon le code de la tragédie antique développé par Florence Dupont dans ses travaux sur le théâtre de Sénèque. Cette analyse nous permet de voir comment Bèze incorpore les quatre composantes de ce code tragique — dolor, furor, crime et monstre tragique — dans sa dramatisation du récit biblique et d’observer la façon dont il exploite la focalisation de la tragédie antique sur le héros et sur sa souffrance pour faire d’Abraham un modèle de foi.

Theodore Beza attached the subtitle Tragedie Françoise to the play he based on chapter 22 of Genesis when he published it in 1550. In spite of this, the generic classification of Abraham sacrifiant is a question that critics have long debated. This article proposes, first, to shed light on Beza’s decision to call his play a tragedy by examining the issue of exemplarity, that of Abraham and that of the work itself. Next, we justify this generic classification by analyzing the play according to the tragic code developed by Florence Dupont in her work on the theatre of Seneca. Our analysis shows how Beza incorporates the four elements of this tragic code—dolor, furor, crime and tragic monster—into his dramatization of the biblical account and how he exploits Greco-Roman tragedy’s focus on the hero and his suffering in order to turn Abraham into a model of faith.

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