Les esclaves africains et leurs descendants à Santiago du Chili (xviie siècle)

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9 février 2022

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Jean-Paul Zuñiga, « Les esclaves africains et leurs descendants à Santiago du Chili (xviie siècle) », Casa de Velázquez, ID : 10670/1.9h6x85


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El estudio de la onomástica, de gran utilidad para el estudio de las prácticas sociales o de las cuestiones identitarias, cobra un particular interés en el caso de los grupos serviles. Esta contribución trata de abordar la cuestión del nombre de los esclavos como una pieza clave desde el punto de vista simbólico: el nombre no es sólo un marcador de la humanidad que se les trata de negar a los esclavos, sino que puede revestir también, llegado el caso, la forma de una afirmación de tipo identitario. Para el historiador, por otra parte, la antroponimia constituye un medio de evitar el anonimato que suele rodear a la condición esclava, y permite seguir la evolución, a través del tiempo, de linajes descendientes de esclavos/as. El caso de Santiago de Chile en el siglo xvii permite situar en un contexto preciso las diferentes modalidades de inserción social de los descendientes de esclavos. Estos recorridos muestran la manera en la que los individuos, a través de sus prácticas, van construyendo o no su inserción dentro de grupos, y ofrecen al mismo tiempo una perspectiva crítica de los enfoques identitarios, que suelen esencializar a los grupos sociales.

L’étude des noms, relevant tant de l’analyse des normes sociales que de problématiques identitaires, acquiert une acuité extrême dans le cas des populations serviles. Cette contribution tente d’aborder le nom comme un enjeu hautement symbolique pour les esclaves : celui-ci peut ainsi représenter, non seulement un marqueur de l’humanité qui leur est souvent déniée, mais assume également, le cas échéant, la forme d’une affirmation identitaire. Pour l’historien, enfin, l’anthroponymie est un moyen de contourner l’anonymat qui marque souvent la condition esclave et de suivre l’évolution dans le temps de lignées issues d’esclaves. Le cas de Santiago du Chili au xviie siècle permet de replacer ces généalogies dans un contexte précis, autorisant l’analyse de différentes modalités d’insertion sociale des descendants d’esclaves. Ces parcours montrent la manière dont les individus, à travers leurs pratiques, construisent ou non leur inscription dans des groupes et offrent une perspective critique sur les démarches identitaires, tendant à essentialiser les groupes sociaux.

Names, which are equally important for the study of social norms and the problems of identity, are particularly relevant in the case of enslaved population groups. This paper seeks to analyse the considerable symbolic significance of names for slaves; the name is not only a token of the humanity which is frequently denied them, but in some cases is also a means of expressing identity. For the historian especially, the study of names is a means of getting round the anonymity so often imposed by slavery and of following slave-engendered lineages over the course of time. In this case Santiago de Chile in the seventeenth century sets these genealogical structures in a specific context and enables us to analyse the varying patterns of social integration among descendants of slaves. These patterns show the way in which individuals, through their behaviour, succeed or fail in gaining membership of groups, and they also offer a critical view of identity-driven behaviour that tends to identify the essence of social groups.

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