« Pourquoi les “odes“ de Pindare ? Les désignations du chant dans la poésie “lyrique“ grecque », Camenae 20, 2017, p. 1-20 http://saprat.ephe.sorbonne.fr/toutes-les-revues-en-ligne-camenae/camenae-n-20-decembre-2017-632.htm

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2017

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Claude Calame, « « Pourquoi les “odes“ de Pindare ? Les désignations du chant dans la poésie “lyrique“ grecque », Camenae 20, 2017, p. 1-20 http://saprat.ephe.sorbonne.fr/toutes-les-revues-en-ligne-camenae/camenae-n-20-decembre-2017-632.htm », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.9llxh0


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Claude CALAME POURQUOI LES « ODES » DE PINDARE ? LES DESIGNATIONS DU CHANT DANS LA POESIE « LYRIQUE » GRECQUE « Odes », voire « odes triomphales », telle est la dénomination attribuée dès la Renaissance aux épinicies de Pindare, en France du moins. C'est le poéticien Jacques Peletier du Mans qui le confirme : il attribue à son contemporain Ronsard un genre poétique que le poète de la Pléiade pratiquerait à l'imitation d'Horace et, plus encore, à celle de Pindare. De fait, Le Premier Livre des Odes de Ronsard s'ouvre sur une suite douze ou treize « Odes pindariques » 1. À vrai dire, les « odes » correspondent en Grèce pré-classique et classique à des poèmes dénommés dès l'époque hellénistique « épinicies ». Chants choraux, ces poèmes étaient destinés à célébrer rituellement la victoire d'un athlète, de sa famille et de sa cité aux jeux panhelléniques, à Olympie, à Delphes, à Némée ou sur l'Isthme de Corinthe. Aux côtés de ses contemporains Bacchylide et Simonide, Pindare s'illustra dans cette forme poétique destinée à une performance musicale et publique. Privilégiées par la tradition manuscrite, les épinicies du poète de Thèbes furent à l'origine réunies en quatre rouleaux de papyrus par les éditeurs alexandrins de ses poèmes. Ainsi, l'édition alexandrine du poète thébain comportait dix-sept livres : hymnes, péans, dithyrambes (deux rouleaux de papyrus pour ces poèmes narratifs volontiers destinés à Dionysos), prosodies (deux livres également de chants de procession), parthénées (chants destinés à des choeurs de jeunes filles, aussi en deux rouleaux), « poèmes séparés des parthénées », hyporchèmes (deux livres de chants dansés), egkómia (poèmes d'éloge, sans doute destinés au symposion), thrènes (chants funéraires), et finalement les quatre livres des poèmes chantant une victoire athlétique 2. C'est dire que l'interrogation sur la désignation des poèmes de Pindare en tant qu'« odes » nous confronte à une double question : celle de l'ordre d'existence des genres (littéraires et en l'occurrence poétiques) et celle de leurs dénominations, entre catégories « émiques » et catégories « étiques », entre notions indigènes et concepts savants. On notera d'emblée qu'avec l'identification et la désignation hellénistiques des formes poétiques pratiquées par Pindare, on se trouve entre l'étique et l'émique.

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