Qu'est-ce qu'une prothèse ? Concepts et usages

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2020

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Lucie Dalibert et al., « Qu'est-ce qu'une prothèse ? Concepts et usages », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.9m0we0


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Les prothèses concernent aujourd’hui une majorité d’entre nous et prennent de multiples formes : dentaires, visuelles, auditives, mammaires, etc. L’idée commune assimile la prothèse à un objet remédiant à une fonction défaillante. Pourtant, certaines prothèses, comme les lunettes de soleil ou les prothèses mammaires à but esthétique ne sont pas des remèdes. Et d’autres objets posent question, comme le médicament ou la greffe. Ce texte a donc pour but de mieux caractériser le concept de prothèse. L’étude lexicographique met en avant l’idée de remplacement d’une partie défaillante du corps, mais elle laisse aussi place à des questions d’intégration au corps. De même, l’arrière-plan juridique fait état, à côté de la catégorie « médicament », d’une autre, celle des « dispositifs médicaux », à l’intérieur desquels prend place la sous-catégorie des prothèses. In fine, l’analyse indique que le concept de prothèse associe trois noyaux sémantiques : 1° la prothèse est un dispositif médical ; 2° elle modifie le corps avec un certain niveau d’intégration ; 3° elle a une ou plusieurs fonctions, qui peuvent être diverses (motrices, sensorielles, neurologiques, psychologiques, sociales, etc.). Concernant le second point – l’intégration corporelle – une prothèse est dans une situation intermédiaire. D’un côté elle reste un objet distinct, avec ses propres matériaux et sont propre fonctionnement. De l’autre elle s’intègre au corps bien d’avantage qu’un outil quelconque, ce qu’on peut préciser en étudiant cinq dimensions d’intégration : la place physique, l’intégration sensorielle, l’intégration motrice, l’intégration affective et l’intégration expressive. Enfin, il convient de remarquer qu’une des caractéristiques de la prothèse est d’être un objet en transit dans ces dimensions d’intégration. Si certaines, d’objet externes, sont mises de façon quasi définitives dans le corps, d’autres font un va-et-vient quotidien entre le statut d’objet d’externe et de partie du corps, ce qui a des retentissements multiples.

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