The Memoires of Madame de Motteville : the devotion in worship Les mémoires de Madame de Motteville : du dévouement à la dévotion En Fr

Résumé En Fr

When Louis XIII died, Madame de Motteville exiled by Richelieu in 1624, was called back to the Court. She lived the next 23 years at the side of Anne of Austria, and became her confident. During her free time, she wrote down her observations and reflexions. These notes form the basis of her Memories, the definitive version of which was written in 1661. I have chosen to travel down this path, in the steps of the confident, and watch as the Court passes before her eyes : the picture painted by Madame de Motteville offers the reader a pessimistic vision of a world in decline. If the Memories witness her profound attachment to the Crown, they are also the place where her personality is expressed. The writing constitutes an essential element of her existence. The reader travels through an historic biography to a personal story. Neither the life of the Court, neither her writing about it, can make her forget her anxiety about past times. Haunted by nostalgia for paradise lost, she renounces, little by little the world as she turns toward eternal truths... then disappears.

A la mort de louis XIII, Madame de Motteville, exilée par Richelieu en 1627, est rappelée à la Cour. Elle va ainsi passer vingt-trois années de son existence aux côtés d'Anne d'Autriche, dont elle devient la confidente. Pendant ses heures de repos, elle consigne observations et réflexions : ses notes constituent la trame des mémoires, dont elle rédigera la version définitive après 1661. Cette œuvre porte en elle l'indélébile marque de son auteur : du dévouement à la dévotion, tel est l'itinéraire choisi par la mémorialiste. Ce chemin est également celui que nous avons choisi de parcourir, sur les traces de la confidente. Aussi avons-nous dans un premier temps regardé la cour à travers ses yeux : le tableau peint par Madame de Motteville offre au lecteur une vision pessimiste d'un monde à la dérive. Si les mémoires témoignent de son profond attachement à la souveraine, ils sont aussi le lieu où s'exprime sa personnalité. L'écriture constitue un élément essentiel de son existence : le lecteur voyage ainsi d'une biographie historique à un récit personnel. Ni la vie à la cour, ni l'écriture, ne réussissent à lui faire oublier son angoisse du temps qui passe. Hantée par la nostalgie d'un paradis perdu, elle renonce peu à peu au monde, pour se tourner vers les vérités éternelles... puis disparaître.