Normes et violence de guerre dans l’épopée et l’historiographie grecques (d’Hérodote à Polybe)

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2022

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Pascal Payen, « Normes et violence de guerre dans l’épopée et l’historiographie grecques (d’Hérodote à Polybe) », Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité (documents), ID : 10670/1.9wohp7


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Résumé En Fr

The aim of this paper is to study how the perpetration of violence reaches the highest level of “ done”, when it is “ narrated”, i. e. when it is constructed, formulated and admitted by a group, a society, a city, through a set of narratives recognized as part of a form of collective action that relates and sets in, at the same time, the standards of the community. War violence, as practiced by combatants in Ancient Greece, is at the crossroads of a conflict of norms, and it is for the war narrative to resolve that conflict, that is, to narrate it, to “ say” it and to assume it in a word that, like the song of the poets, belongs to the community. In Greek tradition, there are several ways to achieve this. The epic is one, but not the only one. Another genre, another “ voice”, is historiographical prose, which, in its own way, incorporates the issue of soldiers’ violence into the narrative, both to set limits and to keep it in check. From Homer to Herodotus and Polybius, the Greeks have always been confronted with the problem of war violence. Their stories, whether epic or historiographical, have made it a critical tradition.

L’objectif que vise cet exposé est d’étudier en quoi l’accomplissement de la violence atteint le plus haut degré du «faire » , lorsqu’elle est «narrée » , c’est-à-dire lorsqu’elle est construite, formulée et admise par un groupe, une société, une cité, à travers un ensemble de récits reconnus comme faisant partie d’une forme de geste collective qui rapporte et fixe dans le même temps les normes de la communauté. La violence de guerre, telle qu’elle est exercée par les combattants, en Grèce ancienne, se situe à la croisée d’un conflit de normes, et c’est au récit de guerre de résoudre ce conflit, c’est-à-dire de le narrer, de le «dire » pour l’assumer au sein d’une parole qui, comme le chant des aèdes, relève de la collectivité. Dans la tradition grecque, il existe plusieurs voies pour y parvenir. L’épopée en est une, mais non la seule. Un autre genre, une autre «voix » , est constitué par la prose historiographique, qui, elle aussi, à sa manière, intègre au récit la question de la violence des soldats, à la fois pour lui fixer des limites et pour la tenir en échec. D’Homère à Hérodote et à Polybe, les Grecs n’ont cessé de se heurter au problème de la violence de guerre. Leurs récits, épiques ou historiographiques, en ont fait une tradition critique.

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