DOCUMENTAIRES OU DOCUMENTS ? : L'engagement des cinéastes américains dans la deuxième guerre mondiale

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2001

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Résumé Fr

La question à laquelle ce texte s'efforce de répondre est la suivante : comment considérer les films tournés pendant la dernière guerre par Capra, Ford, Huston, Wyler, etc. pour le compte du War Department ? En face de quel type de document nous trouvons-nous, quand nous regardons The Battle of Midway de John Ford, ou Memphis Belle de William Wyler ? Devons-nous les considérer comme des traces pour l'histoire du cinéma, ou pour l'histoire tout court ? Quel genre de « vérité » peut-on attendre de ces films ? Questions naïves, dira-ton : tout dépend du regard qu'on porte sur eux, et des séries historiques à l'intérieur desquelles on inscrit ces films. Par exemple, on dira que The Battle of Midway appartient à la série des films de John Ford, et que c'est son rapport à l'auteur Ford qui détermine sa « documentalité ». Mais on peut préférer inscrire ce film dans la série des films sur les grandes batailles de la guerre, telles qu'elles ont été vues par les cinéastes hollywoodiens : de ce point de vue, il faut plutôt référer le témoignage fordien sur Midway au Battle of San Pietro, de John Huston. La question est donc de donner un statut critique à ces films, afin de comprendre la pratique dont ils témoignent, ainsi que les déterminations de cette pratique. Et nous verrons alors que les différentes pratiques n'aboutissent pas à des résultats équivalents d'un point de vue historique : si tous peuvent prétendre être des documentaires, chacun n'est document qu'à sa façon, et selon sa grammaire propre. « Pour ce faire [comme l'écrit Michèle Lagny], il faut analyser le " tissu documentaire " en lui-même (et non par référence à des catégories préétablies), le décrire " intrinsèquement " à la manière d'un archéologue, pour marquer à la fois sa spécificité et les multiples réseaux dans lesquels il est intégré. » (Lagny, 1992 : 65) Cherchons d'abord un point sensible, qui nous donne un accès privilégié sur ces films, afin de situer les caractéristiques de leur «texture documentaire».

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