La critique de la notion d'émancipation par quelques auteurs contre-révolutionnaires au XIXe siècle en France

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Fanny Arama, « La critique de la notion d'émancipation par quelques auteurs contre-révolutionnaires au XIXe siècle en France », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.a7c4ys


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Certains penseurs contre-révolutionnaires (Joseph de Maistre) ou héritiers de la pensée contre-révolutionnaire (Barbey d'Aurevilly, Bloy, Blanc de Saint-Bonnet) exercent une vive critique vis-à-vis des notions d'émancipation et de liberté politique au XIXe siècle en France. C'est notamment parce que la liberté individuelle préconisée par les Lumières à la fin du XVIIIe siècle ne pouvait selon eux qu'aboutir à la guerre de tous contre tous et mettre fin à la société organiciste telle qu'ils l'envisageaient sous l'Ancien Régime. Ainsi, par leurs écrits, tout au long du XIXe siècle, dans des essais tels que "Considérations sur la France" de Joseph de Maistre publié en 1797 ou "Les Prophètes du Passé" de Barbey d'Aurevilly en 1851, ils visent à rappeler son statut de "créature" à l'homme et les périls vers lesquels le conduira sans aucun doute son arrogance prométhéenne. La représentation de l'homme souffrant à travers les personnages de leurs oeuvres de fiction (Barbey d'Aurevilly, Bloy) et l'éloge de la douleur (Blanc de Saint-Bonnet) constituent une critique originale de la notion de liberté envisagée comme affranchissement du statut de "créature". La positivité de la douleur - qui tient du dolorisme catholique, et au-delà du dogme de la réversibilité des mérites - devient le symbole ultime d'un sort non maîtrisé et de l'exigence de soumission à une puissance transcendantale et mystérieuse. Il sera également une source de romanesque non négligeable pour ces auteurs, qui eurent plus de succès sur le plan esthétique et littéraire que politique.Ce texte a été rédigé dans le cadre d'une communication lors d'une table ronde autour de la notion d'émancipation à l'université de Bologne en avril 2015.

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