2021
Cairn
Hervé Chneiweiss, « Pour un développement responsable des neurotechnologies en France : les travaux de la task force dédiée », Annales des Mines - Réalités industrielles, ID : 10670/1.a8g9za
En raison de la place centrale qu’occupe notre cerveau dans notre capacité à être humain et à exercer nos droits, une réflexion éthique et normative s’est imposée face au développement rapide des neurotechnologies, ces dispositifs capables de « lire et/ou écrire » nos activités cérébrales. L’enjeu est immense, car les maladies neurologiques et psychiatriques représentent un tiers de nos dépenses de santé et une charge sociale colossale. En bon accord, les investissements publics et privés sont également très importants et ne semblent pas être limités par l’ambition de leur application au strict champ de la santé. Le bien-être est d’abord visé, puis, dans un second temps, la cible est étendue au champ du travail, de l’éducation ou des relations sociales. L’OCDE a fait œuvre pionnière avec un dispositif de « soft law » destiné à inciter à un développement responsable des neurotechnologies au service des personnes dans le domaine de la santé, à en donner les conditions de mise en œuvre et de gouvernance, et à en signaler les risques. Plusieurs réflexions et travaux législatifs en cours s’en inspirent déjà.