"La construction des nouveaux savoirs botaniques aux Antilles françaises dans un contexte colonial conflictuel (XVIIe-XVIIIe siècle)"

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22 octobre 2021

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Tassanee Alleau, « "La construction des nouveaux savoirs botaniques aux Antilles françaises dans un contexte colonial conflictuel (XVIIe-XVIIIe siècle)" », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.a8hwwy


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History,Histoire coloniale,Histoire de la botaniqueSavoirs et conflits (XVIe-XIXe siècle) Knowledge and Conflicts (XVIth-XIXth centuries) Tassanee Alleau Doctorante contractuelle et chargée de cours, Centre d’études supérieures de la Renaissance, CNRS-UMR 7323, Tours tassanee.alleau@univ-tours.fr La construction des nouveaux savoirs botaniques aux Antilles françaises dans un contexte colonial conflictuel (XVIIe-XVIIIe siècle) Plusieurs types de situations conflictuelles permettent aux missionnaires naturalistes d’élaborer des savoirs botaniques et/ou médicinaux. En effet, de « vieilles guerres » traversent les territoires des Antilles selon Jean-Baptiste Du Tertre : celles des sociétés autochtones entre elles, d’une part, et celles des colons, d’autre part. Car c’est en observant les Premières Nations faire la guerre que les naturalistes découvrent l’utilité de certains végétaux pour faire des objets tels que des armes, des embarcations, des remèdes, des ressources alimentaires, etc. Et l’usage des plantes par la société caraïbe révèle aux botanistes des savoir-faire qui sont immédiatement intégrés à leurs témoignages écrits. Ils découvrent aussi de nouvelles plantes lorsque des Français fuyant les Anglais s’exilent vers les îles refuges en apportant de nouvelles espèces. Dans cette perspective, les conflits sont un cadre propice à l’intensification des identifications des ressources végétales, à l’appropriation de nouveaux spécimens par la circulation des objets végétaux, des pratiques et des savoirs botaniques et à l’adaptation de ces savoirs aux situations coloniales. Par la mise en œuvre de procédés d’ « accommodation », nous pouvons interroger les rapports des sociétés coloniales à la nature. En effet, les vieilles querelles et controverses « savantes » sont toujours bien présentes. Qu’il s’agisse de se méfier d’une nouvelle racine purgative venue d’Amérique du Sud, ou de considérer qu’un traitement provenant d’Europe n’aura pas d’effet sur une fièvre venue des îles, les missionnaires naturalistes tels que Jean-Baptiste du Tertre et Jean-Baptiste Labat expérimentent, examinent et adaptent leurs méthodes et les savoirs dont ils sont les témoins ou les porteurs. [...]

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