D'un écho à un imprésenté : Resurrecting the Sublime de Alexandra Daisy Ginsberg

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23 février 2021

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Sublime, Lo Réel

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Gwenaëlle Bertrand et al., « D'un écho à un imprésenté : Resurrecting the Sublime de Alexandra Daisy Ginsberg », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.abc6jc


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Résumé Fr

Depuis sa thèse et sa principale publication, Alexandra Daisy Ginsberg consacre ses recherches et ses projets au développement d’un design critique et spéculatif, à la croisée des sciences naturelles et de l’art. Accompagnée par des scientifiques, ingénieurs, historiens et spécialistes des sciences sociales, elle s’attache surtout à discuter des enjeux de la biologie synthétique et, précisons-le, son objectif n’est pas celui d’un positivisme de la science et de la technique qui conférerait une position démiurgique de l’humain sur le monde, mais d’une mise en évidence des relations qui composent le réel. En 2019, lors de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne, elle présente Resurrecting the Sublime, une installation qui, à travers un ensemble de dispositifs techniques, amène le visiteur à s’interroger sur les rapports entre le réel comme condition de l’éprouvé et ce dont il fait l’expérience. Entendu que l’œuvre n’est jamais « la pleine présence » de la chose perçue mais un écho du réel, l’imagination du visiteur complète le réel. Cependant, dans l’intention de pouvoir s’affranchir du point de vue humain, Alexandra Daisy Ginsberg renverse la position du visiteur-sujet à celle d’objet constitutif de l’installation, s’attachant ainsi à mettre en exercice une désujettisation de l’expérience esthétique. Plus encore, par l’invocation du sublime, sentiment de l’incommensurable qui, selon Jean-François Lyotard se manifeste en dehors de la raison et des liens communément admis entre le sujet et l’objet, elle s’affranchit de la centralité du sujet. Nous faisons alors l’hypothèse que le sublime, cet « imprésenté » et cet « état de l’esprit sans esprit », sortirait le spectateur du corrélationisme même s’il lui est impossible de mesurer ce qui reste de cette expérience impensable puisque chercher à le faire, le ramènerait indéniablement au champ de la conscience.

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