1988
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Valérie Andrieu-Ponel et al., « Chronologie de la déglaciation des Pyrénées françaises. Dynamique de sédimentation et contenu pollinique des paléolacs ; application à l'interprétation du retrait glaciaire », HAL-SHS : géographie, ID : 10.3406/quate.1988.1866
Le début de la déglaciation würmienne dans les Pyrénées est antérieur à 38 Ka. La régression des glaciers a été interrompue à plusieurs reprises par des phases de progression précédées de phases de stationnement comme le montre la géométrie des édifices morainiques frontaux. La phase de retrait la plus anciennement datée a été enregistrée sur la marge glaciaire externe de Lourdes, avant 38 Ka. Dans le bassin glaciaire terminal de la Garonne, une récurrence glaciaire antérieure à 26 Ka (datation en cours) et probablement contemporaine de la construction des moraines internes est notée. Mais, en l'absence de données itératives fournies par d'autres sites, on ne peut trancher entre l'hypothèse d'une récurrence locale et celle d'une réavancée glaciaire plus générale. A partir de 26-24 Ka débute la phase de déglaciation définitive des bassins glaciaires terminaux de la Garonne et de l'Ossau. Au même moment, la sécheresse atmosphérique s'accroît sur le versant nord des pyrénées et sur son piémont molassique, particulièrement au sud de Toulouse où des lœss sont déposés dès 24 Ka au moins. Jusqu'à 16-15 Ka, les glaciers reculent progressivement. Les séries lacustres et fluvioglaciairessituées à moyenne altitude indiquent que la montagne est, à cette époque, largement déglacée, des glaciers résiduels pouvant demeurer dans des zones favorables. La déglaciation de la haute montagne est donc virtuellement terminée pendant la phase d'aridité maximale enregistrée en Europe vers 15 Ka.