20 octobre 2017
http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/copyright/
Pierre Broutin et al., « Le lac Léman à l’âge du Bronze: L’exemple du secteur du Petit Lac : les enjeux d’une dynamique de territoire », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.addbnj
Le lac Léman forme à la fois une frontière et un formidable couloir de circulation naturel. À l’ouest, le secteur du Petit Lac, avec ses nombreuses découvertes récentes, permet d’envisager une analyse des données structurelles d’installation humaines. Après une tentative initiale d’étude archéogéographique des occupations selon les constructions viaires et parcellaires envisageables., c’est finalement un ensemble hétérogène de données qui en ressort. Cependant, cette diversité des sites, leurs emplacements et leurs situations permet un autre type d’étude, celle de l’analyse de l’espace social que représente chaque site par rapport aux autres. Ce raisonnement nécessite cependant de s’interroger sur le type d’objet pris en compte. La particularité géographique des occupations conduit à créer un rendu graphique qui puisse prendre en compte, de façon consubstantielle, chaque site comme une unité d’un terroir ou d’un territoire, faisant partie d’une économie sémiologique et iconologique complexe. Chacun est considéré comme un ensemble cohérent isolé. On cherchera à en comprendre, pour chacun, les phénomènes qui constituent la structure même de l’organisation paysagère locale. Cette dernière étant placée dans une dynamique complexe, à la fois spatiale et chronologique, il ne s’agit pas d’analyser un déroulement linéaire mais les processus multiples qui ont contribué à la structuration des sites. Il faut ainsi élaborer une grille de lecture de l’espace à cartographier qui permet de livrer les interrelations entre les différentes composantes territoriales. En conséquence, au travers d’elles, c’est la dynamique territoriale qui sera placée comme postulat. L’étude géographique proposée est la mise en coexistence de plusieurs éléments « métastables », c’est à dire liés par leur proximité géographique et chronologique. Au cours du temps, chaque entité a vu l’apparition de formes nouvelles accompagnant la disparition des anciennes. Cette morphogénèse a structuré l’espace qui nous conduit à une analyse des relations entre les sites définies par le lieu, l’espace et la frontière. Chacune de ces notions est indispensable à définir pour comprendre la géographie sociale des populations de l’âge du Bronze. Pour finir, le rapprochement de données archéologiques avec leur spatialisation permet de s’interroger sur l’aspect hiérarchique des sites et sur l’organisation sociale et économique du secteur.