2 décembre 2019
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Marie-Alix Molinié-Andlauer, « Musée et pouvoir symbolique. Regard géographique sur le Louvre », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.aknbak
Le pouvoir symbolique du Louvre se traduit dans le nouveau modèle territorial qu’il propose. Instrument de la diplomatie française, il incarne le rayonnement culturel français par excellence qui sert autant une région française en régénérescence urbaine (Hauts de France) que des pays en re-structuration politique et économique (Émirats arabes unis, Iran). Dans un contexte de mondialisations (Ghorra-Gobin, 2005), la réputation liée aux représentations du Louvre génère un désir de lieux. Les représentations analysées montrent que ce géosymbole (Bonnemaison, 1981) inscrit dans l’imaginaire commun, participe à multi-situer le Louvre.Le musée du Louvre, le Louvre-Atlanta, le Louvre-Lens, le Louvre Abu Dhabi puis le Louvre Téhéran, auxquels s’ajoutent les réseaux professionnels, les partenariats, la circulation des œuvres, sont des éléments qui permettent de faire émerger plus qu’un réseau, un territoire Louvre qui peut se comprendre par les temporalités (Braudel). Pourtant, la transposition d’un Louvre interpelle puisque le musée se définit par sa part sacrée, c’est-à-dire sa collection. On se demande dans cette thèse comment (à partir de cette part sacrée) le Louvre participe à une mise en relation de lieux dans un contexte de mondialisations, et comment il créé in fine un territoire à part entière ?Les références mobilisées pour penser le territoire sont les travaux de Guy Di Méo sur la territorialité et d’Yves Lacoste et de Claude Raffestin en géographie politique sur les relations asymétriques et les enjeux de pouvoirs.Les résultats de cette thèse amènent à réfléchir à l’évolution et l’impact d’un territoire Louvre en archipel ou multi- situé.