Rajeunir les stars ou l’art de faire du jeune avec du vieux : l’ « emploi » de Lola VFX, une tendance hollywoodienne ?

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18 octobre 2019

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Caroline Renouard, « Rajeunir les stars ou l’art de faire du jeune avec du vieux : l’ « emploi » de Lola VFX, une tendance hollywoodienne ? », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.arxdsn


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Lola Visual Effects (Lola VFX) est une société de trucages numériques créée en 2004, spécialisée dans les retouches et les transformations en profondeur de visages filmés en prises de vues réelles. En vieillissant, rajeunissant, embellissant ou enlaidissant les traits de comédien.ne.s pour des besoins cosmétiques mais aussi scénaristiques, elle a su, en l’espace de quinze ans, imposer sa marque sur plus de 215 films. Ainsi, en élaborant et en perfectionnant sans cesse leur technologie – un procédé de masque numérique complexe qui se mêlent au visage de l’acteur ou de l’actrice – cette société est devenue incontournable sur le marché. Mais ce que l’on observe, c’est une tendance de fond, depuis la remarquable transformation de Brad Pitt dans L’Étrange histoire de Benjamin Button (David Fincher, 2008), à rajeunir (de-aging) les stars vieillissantes, permettant d’exploiter de nouveaux ressorts scénaristiques en adéquation avec le déploiement des univers fictionnels des franchises et leurs narrations transmédiatiques. Hollywood, et notamment les studios Disney/Marvel, l’ont ainsi pleinement intégrée dans la fabrication de leurs récents blockbusters afin d’employer au mieux leurs solutions technologiques et esthétiques de pointe, si sophistiquées qu’elles en deviennent de plus en plus imperceptibles pour le public. Pourtant, malgré une technologie presque invisible, les spectateurs sont parfaitement au courant de la présence du trucage, car ce sont des stars comme Brad Pitt, Robert Downey Jr, Johnny Depp, Samuel L. Jackson, Robert Redfort, Kurt Russell, qui, l’espace de quelques scènes (le plus souvent), ou d’un film entier (Samuel L. Jackson dans Captain Marvel), retrouvent leur physique de jeune premier, tels que le public a pu les apprécier dans leurs premiers rôles à succès lors des années 1970, 1980 et 1990.Mais quelles sont les limites technologiques, cosmétiques, sociologiques de ces rajeunissements numériques ? Comment participent-ils à questionner une représentation idéale de la star, entre célébrité du présent et légende du passé ? Sommes-nous en présence d’un effet de mode spectaculaire, ou d’un type d’effet visuel qui tend à se pérenniser et à se généraliser ?

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