Quand les artistes collaborent avec les mouvements de riverains.: Propositions pour une esthétique participative

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2013

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Jacques Lolive, « Quand les artistes collaborent avec les mouvements de riverains.: Propositions pour une esthétique participative », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.ateatu


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Résumé Fr

L'évolution des mobilisations associatives appelle l'émergence d'une politique innovante bâtie autour des enjeux riverains. L'invention d'une telle politique ne procède pas essentiellement d'une nécessité théorique mais plutôt d'un intérêt stratégique bien compris. Les riverains se sentent menacés par les politiques d'aménagement qui fragilisent leurs milieux de vie et donc une composante essentielle de leurs subjectivités. Comment favoriser l'entrée en politique de ce riverain qui bégaie dans les débats publics, faute de pouvoir se faire entendre, et risque de basculer dans des comportements violents ? Il faut sauver les nymbistes , les riverains et les amateurs de paysage de la disqualification opérée par le recours à l'intérêt général et l'expertise. C'est pourquoi il semble nécessaire d'inventer de nouvelles politiques riveraines. Elles devraient satisfaire deux exigences contradictoires des mobilisations. D'une part, le fondement de la mobilisation réside dans l'expérience de l'habitant qui révèle l'existence et la force des attaches qui relient le sujet à ses territoires de vie. D'autre part, certaines de ces mobilisations (défense des paysages, nouveaux mouvements urbains) tentent d'introduire les critères esthétiques dans les débats publics. Comment dépasser la tension entre la singularité de l'expérience subjective de l'habitant et la visée d'intérêt général ? Comment impliquer les riverains dans les nouvelles politiques d'aménagement ? Je m'appuierai sur l'analyse des expériences de " mobilisations esthétiques " où les artistes collaborent avec les riverains pour fournir des éléments de réponse. J'analyserai d'abord à grands traits les dynamiques émotionnelles et protestataires de ces habitants pour mieux comprendre le fonctionnement de leurs mobilisations. Puis, j'argumenterai sur la nécessité d'intégrer le riverain dans les politiques d'aménagement et j'expliquerai pourquoi il est si difficile d'ouvrir une politique publique sur cette boîte noire qu'est l'expérience habitante. Pour contourner cette difficulté, je proposerai de tirer les leçons des expériences où les artistes collaborent avec les mouvements de riverains et d'utiliser des notions communes (récit, paysage, ambiance) pour mieux restituer l'expérience des habitants. Je conclurai par quelques recommandations pour guider l'expérimentation de ces nouvelles politiques " riveraines ".

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