21 décembre 2023
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2104-3736
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Lisandre Labrecque-Lebeau et al., « « Ça reste encore mystérieux pour moi » : récits et expériences du genre chez les personnes autistes », Genre, sexualité et société, ID : 10670/1.auw6so
Cet article porte sur les expériences du rapport au genre dans les récits de personnes autistes et leur entourage. La catégorie sociale de genre ferait moins de sens pour les personnes autistes en raison d’un rapport différent aux normes sociales apprises. Nous avons analysé des entretiens menés avec des personnes autistes, leurs proches, des intervenant·es ainsi que des blogues. Dans les récits, les personnes autistes se décrivent comme imperméables au social, et donc au genre. Les signes d’atypie de genre pendant l’enfance sont souvent posés par les personnes concernées comme des précurseurs du diagnostic à venir : leur rapport au genre et à la société est décrit comme une intersection d’expériences dissonantes. L’autisme au féminin est décrit comme un phénotype, une sorte d’autisme en soi. Ainsi, ces expériences témoignent d’une impossibilité à démêler (ou du moins distinguer complètement) les imbrications du vécu de l’autisme et de celui du genre.