Un miracle social. Du bon usage de l’empathie par le meneur

Fiche du document

Date

2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Laurence Kahn, « Un miracle social. Du bon usage de l’empathie par le meneur », Le présent de la psychanalyse, ID : 10670/1.b1141b


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

De la servitude volontaire décrite par le Grand Inquisiteur de Dostoïevski à la soumission au meneur selon Freud, relu par Françoise Coblence, de la fabrication des « grands petits hommes » que sont les leaders selon Adorno à « l’ensorcellement » d’un village autrichien par la prodigieuse empathie d’un Führer, dépeint par Hermann Broch, de la mystique de la guerre examinée par Walter Benjamin à la folie collective repue de magie, l’auteur explore deux ressorts de la psychose des masses : non seulement la perte en rationalité, mais également la perte en irrationalité tout aussi dommageable. Privé des sources étrangement inquiétantes de sa vie psychique et du lien primitif au monde que forge intuitivement l’habitation symbolique du mythe, comment l’homme peut-il lutter contre la réalisation concrète, en acte, du crime ? Où trouverait-il l’élan d’une création collective ? Ce faisant, la part d’irrationalité nécessaire à la vie de l’esprit ne s’oppose-t-elle pas en tous points à la « dictature de la raison » ?

The author explores two mechanisms of group psychosis, from the voluntary enslavement described by Dostoyevsky’s Grand Inquisitor to the submission to the leader described by Freud (and revisited by Françoise Coblence), from the creation of "great little men" , the leaders according to Adorno, to the "bewitchment" of an Autrian village by the extraordinary empathy of a Fürher as depicted by Hermann Broch, and from the mysticism of war examined by Walter Benjamin. It ranges from the loss of rationality to the equally damaging loss in irrationality. Deprived of the strangely disturbing roots of his psychic life and of the archaic link to the world the symbolic dwelling of myth intuitively forges, how can man fight against the concrete enactement of crime ? Where would he find the impetus for a collective creation ? In doing so, doesn’t the part of irrationality, necessary to mental life, clash with the "dictatorship of reason" in all respects ?

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en