Limoux (11), 15 allée des marronniers et 54 route de Carcassonne : rapport de diagnostic.

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2023

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Serge Bonnaud et al., « Limoux (11), 15 allée des marronniers et 54 route de Carcassonne : rapport de diagnostic. », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.b3ajbz


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Le diagnostic archéologique fait suite à une demande de projet immobilier qui doit intégrer une partie de l’enceinte médiévale de Limoux dont une tour. Il comprend une approche sur les bâtiments existants au contact du rempart, pour cerner son état de conservation et une intervention dans le jardin d’agrément sous forme de sondages mécaniques. A l’extérieur, une étude géotechnique a révélé des remblais anthropiques entre 2,40 m et 3,40 m de profondeur, sans atteindre le substrat. Le principal sondage archéologique à mis en évidence une activité humaine sur 3,80 m d’épaisseur. Des murs s’implantent d’abord dans des dépôts naturels anthropisés (âge du Fer/ Bronze) d’environ 70 cm d’épaisseur, avant d’entamer le substrat de marne blanche. On ignore de quand ils datent, mais l’étude de la faune et de la céramique suggèrent leur démolition vers le XVIIe siècle. Une grande fosse associée à cette phase, se poursuit franchement en profondeur, dans la marne blanche. Cet endroit est alors occupé par le couvent des Augustines de Sainte-Marthe jusqu’à la Révolution française, dont l’origine remonterait au XIVe siècle. Au-dessus, des couches de remblai se succèdent en alternance avec deux niveaux de circulation, une structure indéterminée et un modeste four de terres cuites arasé, à 2 m de profondeur. Celui-ci contenait du mobilier du XVII-XVIIIe siècle qui présume que le four ne fonctionnait pas avec les murs. Il est probablement postérieur à la Révolution française car le lieu était jusque là occupé par des jardins, du temps des religieuses. Concernant le bâti, la tour est couronnée par un système défensif du XVIe siècle et remonterait au début du XVe siècle. Elle détient deux archères pattées inconnues dans l’Aude, une poutre décorées entre la fin du XVIe siècle et le 3e quart du XVIIe siècle et deux papiers peints superposés de la première moitié du XIXe siècle. Le croisement des archives avec les observations archéologiques permettent de supposer que le parement extérieur du rempart est préservé sur toute sa longueur dans le bâti existant, même si la plupart du temps, il ne possède plus son épaisseur originelle. Le rempart serait conservé sur plus de deux niveaux, avec le parapet de son chemin de ronde encore en place. Il dévoile aussi l’existence d’un ancien hôpital qui faisait partie du couvent de Augustines de Sainte-Marthe et dont une partie seulement se rapporte au projet. Après la Révolution française, l’ensemble du terrain a été fortement surélevé. Ce bâtiment n’a gardé que sa façade avant et a été transformé en demeure bourgeoise, en absorbant le chemin militaire et en intégrant la tour. Son plan originel et le chemin militaire, sont probablement préservés sous le sol actuel, avec la possibilité d’un état médiéval dans ce qui subsiste, étant donné que le couvent remonte au début du XIVe siècle.

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