De la fiche de tribu à la monographie territoriale : outils administratifs et savoirs transversaux sur la Kabylie pendant la période coloniale 

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2015

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Michèle Sellès Lefranc, « De la fiche de tribu à la monographie territoriale : outils administratifs et savoirs transversaux sur la Kabylie pendant la période coloniale  », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.b5heev


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Sous ses différentes tailles et transformations, la monographie territoriale a bien des similitudes avec la fiche de tribu produite par les Bureaux arabes et consacrée par le sénatus-consulte de 1863 qui délimitait et attribuait un territoire à une tribu donnée. Après avoir examiné dans quelle mesure elle a été dans sa pratique un outil au service de la construction d’un droit colonial, il s’agit d’étudier plus précisément dans cette contribution comment les connexions qu’elle établit avec (et entre) les disciplines universitaires en font un espace privilégié de circulation de savoirs divers qui transitent à leur tour vers d’autres lieux. Nous reviendrons dans un premier temps sur l’utilisation et la réception de la monographie (savante et administrative) dans la configuration territoriale de la commune en Kabylie, de sa conquête coloniale en 1857 aux années 1960. Dans un deuxième temps, nous étudierons les interactions de la monographie universitaire avec les projets plus vastes de la réforme territoriale régionale de l’Algérie (1956). Nous prendrons enfin la pratique monographique comme un terrain d’enquête anthropologique sur une catégorie de ses producteurs, les instituteurs, également acteurs locaux et agents de l’administration. Cela nous permettra d’observer comment les différentes perceptions, endogène et externe, de l’altérité interviennent dans la construction croisée de la connaissance d’un espace administratif. Le Kabyle est à la fois un autochtone et un étranger sous le regard du colonisateur, mais ce dernier est aussi placé sous le regard du premier. S’agit-il d’un simple échange de rôles ou de la refonte totale de la façon d’observer, soi-même et l’Autre, de l’invention d’un regard croisé en quelque sorte ?

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