Mise à l’épreuve d’un groupe d’expression pour enfants ayant un parent ou un proche incarcéré

Résumé Fr En

Dans le contexte pénitentiaire actuel de la lutte contre la désocialisation, des associations offrent un soutien psychologique et social aux familles des prisonniers. La recherche-action « Regards d’enfants sur l’incarcération » dont rend compte cet article, menée en collaboration avec deux de ces associations, consiste à créer des groupes de soutien pour les enfants qui ont un parent ou un proche en prison. L’objectif de cette recherche-action est d’évaluer les conditions, moyens et outils qui permettraient d’offrir une possibilité d’échange aux enfants pour leur rendre possible de partager leurs expériences et d’exprimer ce qui ne peut être dit à des parents, des proches et à leur environnement social (amis, école, voisins...). Les résultats confirment le besoin manifeste de renforcer les pratiques professionnelles autour des familles, et notamment des enfants, grands absents dans nos dispositifs d’accompagnement français.

Experimentation of an expression group for children having a parent or relative in prisonIn the current prison setting, with the struggle to counter desocialisation, various associations offer psychological and social support to inmates’ families. The present action-research initiative entitled “How children see imprisonment” ( Regards d’enfants sur l’incarcération) was conducted by the ciaphs laboratory of the University of Rennes 2 in collaboration with two of these associations and aimed to set up support groups for children who have a parent or relative in prison. The idea was to assess the conditions, means and mechanisms whereby these children may be availed of an opportunity to share their experiences and say what cannot be said to parents and relatives or more widely within their social environment (friends, school, neighbours, etc.). The results show a clear need to strengthen professional practices around families, and above all the children concerned, who turn out to be those who miss out most from what our French social services have to offer.