6 avril 2018
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Thierry Gobert, « Les compétences en contexte numérique : un vecteur de financiarisation de l’éducation », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.bhtrhm
La marchandisation de la formation interpelle les chercheurs. Ils évoluent dans une société qui revendique la « garantie qu’il peut encore exister une sphère d’autonomie par rapport à un monde que dominent les impératifs de production et de consommation » (Renaut, 2007 :131). Pourtant, cours particuliers, établissements sous contrat, fournitures, logements étudiants et enseignements par correspondance sont des activités anciennes où agissaient déjà des acteurs extérieurs. Inversement, de « marginales » (Cossé, 2016), nombre de formations emblématiques du secteur privé sont désormais dispensées à l’université et déclinées sous forme de compétences. Parmi ces dernières, les compétences numériques, dont le périmètre s’est élargi au delà de la manipulation des outils, alimentent un « marché de l’éducation » (Delmotte, 1998). Cet article à vocation à esquisser les contextes qui, en quelques années, ont fait de la financiatisation de l’enseignement supérieur un enjeu de société.