Vivre la perte d’un frère ou d’une sœur depuis l’exil : quel destin des liens fraternels après une disparition forcée de personne ?

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2024

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Manon Bourguignon et al., « Vivre la perte d’un frère ou d’une sœur depuis l’exil : quel destin des liens fraternels après une disparition forcée de personne ? », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.bmr8dh


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Quel destin des liens fraternels lors de la disparition d’un membre de la famille ? Dans le cadre d’une recherche qualitative, cette question est explorée à travers une étude de cas portant sur le vécu singulier de la perte d’un membre de la fratrie suite à une disparition forcée, et ce, lorsque le proche vit en exil. Les analyses permettent de mettre en évidence combien la distance géographique est désignée par le proche comme atténuant le vécu de la perte tout en maintenant le disparu vivant psychiquement, mais aussi comme un frein aux démarches de recherche. Dans un contexte de perte de repères comme l’exil, les liens de filiation se voient fragilisés. Des tensions au sein des liens fraternels ainsi que des sentiments de culpabilité se manifestent dans le cas présenté. Afin de pallier le manque d’étayage dans son groupe familial et fraternel, le sujet investit ici davantage ses liens affiliatifs. L’ampleur des répercussions subjectives et groupales de ce crime continu mériterait d’être davantage mis en lumière.

What is the issue of sibling ties when a family member disappears? This question is explored through a qualitative case study on the loss experience of a sibling following a forced disappearance when the relative lives in exile. The analyses show how geographical distance is designated by the relative as attenuating the experience of loss while keeping the disappeared person psychically alive, but also as an obstacle to the search process. In a context of loss of reference points such as exile, the bonds of filiation are weakened. Tensions within the sibling relationship as well as feelings of guilt arise in the case presented. To compensate the lack of support from the family and sibling group, the subject can invest more in affiliative ties. The extent of the subjective and group repercussions of this ongoing crime should be further highlighted.

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