2017
Cairn
Nicu Popescu et al., « Les succès et les échecs du Partenariat oriental : dépasser les idées reçues », Les Champs de Mars, ID : 10670/1.bok6og
La guerre en Ukraine et la recrudescence des tensions avec la Russie ont posé la question de savoir si la Politique européenne de voisinage n’avait pas échoué. Les réponses tranchées ne rendent pas compte de la complexité de la région. L’approche européenne a fonctionné dans certains pays et échoué dans d’autres ; elle a produit des résultats dans certains domaines et pas dans d’autres. Cet article se propose de cartographier les succès et les échecs de la Politique européenne de voisinage. Le bilan est plutôt positif pour ce qui concerne les échanges et la libéralisation des visas. Il est plus mitigé pour ce qui concerne la lutte contre la corruption et la sécurité régionale. La Russie décrit volontiers la militarisation de sa politique régionale comme une réponse opposée au Partenariat oriental, à l’élargissement de l’OTAN et aux interventions militaires occidentales au Kosovo, en Irak, en Libye et en Syrie. Toutefois, l’examen des faits suggère une autre dynamique : les actions militaires russes ont pris de l’ampleur alors même que les pays occidentaux devenaient moins interventionnistes et que l’OTAN renonçait de facto à tout nouvel élargissement après la guerre russo-géorgienne d’août 2008.