Le Mildac®, un médicament source d'économie pour l'Assurance Maladie ?

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2008

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Céline Guichard et al., « Le Mildac®, un médicament source d'économie pour l'Assurance Maladie ? », Journal d'économie médicale, ID : 10670/1.bsr2l0


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Objectif : Cette étude a deux objectifs. Le premier est la comparaison, du point de vue de l’Assurance Maladie, du coût par patient de la prise en charge des troubles dépressifs mineurs par antidépresseurs IRS versus une prise en charge par Mildac®. Le deuxième objectif porte sur une étude des coûts évités pour l’Assurance Maladie d’une prescription plus systématique du Mildac®, par une méthode de généralisation du coût par patient à la population cible française. Méthodologie : À partir de données statistiques de la littérature économique et médicale et d’un modèle de calcul du coût moyen de la prise en charge des troubles dépressifs mineurs (coût des médicaments et des consultations), une analyse comparative du coût du traitement par IRS et par Mildac® est menée pour l’année 2004. Une analyse de sensibilité est réalisée sur les principales hypothèses de calcul : fréquence du suivi médical, durée du traitement et taux de substitution entre Mildac® et IRS. Résultats : Le coût total des troubles dépressifs mineurs pour l’Assurance Maladie en 2004 est estimé à 71,5 millions d’euros. Dans ce cadre, une substitution des traitements par Mildac® aux antidépresseurs IRS entraînerait une diminution des dépenses comprise entre 35,5 % et 64 % du budget de l’Assurance Maladie consacré aux prises en charge par IRS. Si la part de marché du Mildac® atteint 20 % des ventes de médicaments pour cette pathologie, cela représente entre 5,1 et 9,1 millions d’euros d’économies. Dans le cas d’une substitution complète du Mildac® aux IRS (part de marché de 100 %), les économies pour l’Assurance Maladie atteindraient entre 25,4 et 45,7 millions d’euros pour l’année 2004. Conclusion : Ces coûts évités potentiels pour l’Assurance Maladie sont significatifs et restent sans doute en deçà de la réalité. D’autres phénomènes seraient à prendre en compte comme les coprescriptions pour effets secondaires des IRS, ou une fréquence de consultations moindre pour le Mildac® (médicament en automédication pure).

Mildac®, a Source of Cost Saving for the Public Health Insurance System? Objective: The first objective is to compare, from the Public Health Insurance perspective, the cost of coverage of the treatment of mild depression by SRI antidepressant and by a treatment based on St John’s wort extract (Mildac®) per patient. The second objective is to generalize this result to the French population and to estimate potential budgetary impacts for the Public Health Insurance system of a substitution between Mildac® and SRI treatment in 2004. Methodology: The estimation is based on statistical data provided by economic and medical literature. We conducted a sensitivity analysis for the main calculation hypotheses: frequency of medical follow-up, therapy duration, substitution rate between Mildac® and SRI antidepressant. Results: The total cost of mild depression for the Public Health Insurance system is estimated at 71.5 million euros in 2004. The substitution between Mildac® and SRI entails a decrease in health expenses estimated at 35.5% - 64% of expenses due to SRI antidepressant. If Mildac® market share reaches 20% of drug sales for mild depression treatments, then averted costs are estimated at 5.1 - 9.1 million euros. If the substitution between Mildac® and SRI treatment is complete (100% market share for Mildac®) then averted costs are estimated at 25.4 - 45.7 million euros for the year 2004. Conclusion: Patient management by Mildac® appears to be cost-effective for the Public Health Insurance system since it generates lower reimbursement costs in the indication of mild depressive episode. These results provide an underestimation of the potential averted costs since coprescriptions related to adverse side effects of SRI treatments are not taken into account. Moreover, Mildac® being a self-medication drug, the frequency of medical consults might turn out to be lower than in the case of SRI treatment.

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