Le Groupe Interdisciplinaire sur l’Électricité Atmosphérique Naturelle (GIEAN): Report on a radical interdisciplinary experiment Le Groupe Interdisciplinaire sur l'Électricité Atmosphérique Naturelle (GIEAN) : Retour sur une expérience interdisciplinaire radicale En Fr

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2023

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Marc Conesa et al., « Le Groupe Interdisciplinaire sur l'Électricité Atmosphérique Naturelle (GIEAN) : Retour sur une expérience interdisciplinaire radicale », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10.46298/jimis.10994


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Résumé En Fr

This article analyses interdisciplinarity as it was practiced or created conflicts within the realm of a collective project, the GIEAN (Groupe Interdisciplinaire sur l’Électricité Atmosphérique Naturelle), which brought together a panel of researchers from different disciplines to identify obstacles on the one hand, and heuristic and epistemological contributions on the other hand. The meetings and exchanges provided most of the material analyzed by the two authors, who were also participant-observers of the project. This article provides a threefold analysis: that of the genesis of the project, of the first meetings and the institutional formalization; that of the objects of study, their construction by the different disciplines, which revealed different research timeframes, but also the implicit — or sometimes explicit — unconsidered hierarchies of the disciplines, revealing different but not entirely opposed regimes of truth and scientific proof. The third analysis finally questions the multiple effects of interdisciplinarity on the project, the disciplines, and the researchers, but also the research structure that supported and accompanied the project — in this case the “Maison des Sciences de l’Homme (MSH)” — to lead to, in the form of an epilogue, the manner in which this article was received by the co-sponsor of the project. From start to finish, this paper presents a writing style centered on interdisciplinary encounters and practices, because if the results of funded research projects are those most often published, the approaches, obstacles, implicit prejudices, and epistemological contributions — in short, everything that forms the record and infra-narrative of a project — are rarely questioned and capitalized on. But is not the discipline of science also about knowing how to communicate by questioning what is communicated?

Cet article vise à analyser l’interdisciplinarité telle qu’elle a été mise en pratique ou en tension sur le terrain d’un projet collectif, le GIEAN (Groupe Interdisciplinaire sur l’Électricité Atmosphérique Naturelle), ayant réuni un panel de chercheurs de disciplines différentes pour identifier d’une part les facteurs de blocages, et d’autre part les apports heuristiques et épistémologiques. Les moments de rencontres et d’échanges fournissent la plus grande partie du matériau analysé par les deux auteurs, également participants-observateurs du projet. L’article propose une triple lecture : celle de la genèse du projet, des premières rencontres et de sa formalisation institutionnelle, celle ensuite des objets d’étude, de leurs constructions par les différentes disciplines à travers lesquelles se manifestent des temporalités de recherche différentes, mais aussi des impensés implicites — ou parfois explicites — de hiérarchisation des disciplines, révélant des régimes de vérité et d’administration de la preuve scientifique différents sans être entièrement opposés. Une troisième lecture interroge enfin les effets pluriels de l’interdisciplinarité sur le projet, les disciplines, les chercheurs, mais aussi la structure de recherche qui a soutenu et accompagné le projet — en l’occurrence une Maison des Sciences de l’Homme (MSH) —, pour conduire, sous forme d’épilogue, à la manière dont a été reçu cet article par la co-porteuse du projet. De bout en bout, ce papier propose donc une écriture centrée sur les rencontres et pratiques interdisciplinaires, car si les résultats d’un projet de recherche financé sont le plus souvent publiés, les démarches, les blocages, les préjugés implicites et les apports épistémologiques — bref, tout ce qui forme la mémoire et l’infra-récit d’un projet — sont quant à eux rarement interrogés et capitalisés. Or faire de la science, n’est-ce pas aussi savoir transmettre en s’interrogeant sur ce qui est transmis ?

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