Des classes populaires et des associations : quelles redéfinitions des rapports au politique ? [introd. et coord. n° 118 de : Sociétés contemporaines]

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La sociologie du monde associatif s’est renouvelée depuis les années 2000, sans toutefois approfondir le lien entre associations, classes populaires et politique. Le dossier dirigé par Camille Hamidi et Arnaud Trenta explore la question d’une redéfinition des rapports au politique des classes populaires par les associations. En adoptant une acception volontairement large des rapports au politique, l’objectif est de sérier les différentes dimensions envisageables et de montrer comment les résultats varient en fonction des définitions retenues afin de nourrir une réflexion plus cumulative. Lionel Arnaud propose la catégorie de « conscientisation pratique » pour comprendre comment l’apprentissage de la musique, de la danse et du bricolage dans une association peut contribuer, en travaillant les corps et les sens, à éveiller les habitants d’un quartier populaire de Fort-de-France à l’égard d’eux-mêmes et de leur environnement social, politique et culturel. Samir Hadj Belgacem recourt à la notion de « politisation conflictuelle » pour analyser les processus d’engagement électoral de responsables d’associations investies dans l’encadrement de la jeunesse des quartiers d’habitat social d’une ville de la banlieue parisienne. Yoletty Bracho reprend à son compte le concept « d’économie morale » pour examiner les catégories de perception et d’appréciation qui régulent la circulation des biens matériels et symboliques entre les administrations publiques et les associations implantées dans les territoires populaires de Caracas durant les gouvernements chavistes.

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