2004
Cairn
Cécile Corbel-Morana, « Euripide lecteur d'Aristophane : les trilles du Rossignol : (à propos du verbe ελελιζομαι dans les Oiseaux, v. 213, Hélène, v. 1111, et les Phéniciennes, v. 1514) », Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, ID : 10670/1.c1w532
L’invocation au rossignol dans le premier stasimon de l’ Hélène d’Euripide s’inspire très probablement de celle que composa Aristophane dans les Oiseaux. Les coïncidences sont particulièrement frappantes entre Ois. 213-214 et Hél. 1111, où le verbe ἐλελίζομαι est employé pour décrire le chant de l’oiseau. L’étude d’un faisceau d’échos (d’Homère à Sénèque, en passant par Pindare, Eschyle, l’auteur du Rhésos, Aristophane et Euripide) permet de définir de proche en proche le sens et les connotations du verbe ἐλελίζω et d’éclairer le texte d’Aristophane : le verbe dénote une vibration (mouvement et/ou son) et plus précisément les trilles du rossignol chez les deux dramaturges. L’analyse conduit aussi à reconsidérer l’établissement du v. 1514 des Phéniciennes d’Euripide et à y réhabiliter la leçon ἐλελίζει d’un papyrus du IIIe s. av. J.-C.