1 octobre 2011
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Christian Dépret et al., « Tacite et implicite : une caractérisation des productions langagières didactiques et de leurs enjeux épistémiques », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10.4000/ree.8935
Dans les échanges de signes courants, et même si les connaissances des individus sont variables, de nombreux signes sont utilisés comme si leur signification était une évidence partagée. Mais l’enseignant ne peut pas simplement présumer la compréhension de son discours par ses élèves (en particulier des termes clés, enjeux d’enseignement). Lors des toutes premières utilisations d’un signe, ce que ce signe désigne ne pourra pas être saisi immédiatement par l'élève. La compréhension ne pourra se faire qu’indirectement, sur la base d’autres signes, dont les significations sont supposées connues. Incombe ainsi à l'enseignant une gestion de l'espace sémiotique dans lequel évoluent les élèves. Dans cet article, nous développons une réflexion théorique dans le but d’éclairer cette gestion. Nous commencerons par présenter différentes acceptions du signe en insistant sur son lien à la connaissance. Cela nous amènera dans une deuxième partie à considérer les notions d’implicite et de tacite. Enfin dans une troisième et dernière partie, nous tâcherons de rendre saillants les phénomènes et problématiques didactiques qui y sont liés au sein du discours de l’enseignant.