Chroniques animales et problématiques postcoloniales

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2011

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Yves Clavaron, « Chroniques animales et problématiques postcoloniales », Revue de littérature comparée, ID : 10670/1.c5kodx


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Trois écrivains ressortissants de l’Afrique équatoriale, le Camerounais Patrice Nganang, l’Angolais José Agualusa et le Congolais Alain Mabanckou mettent en scène des animaux narrateurs dans leur roman respectif : Temps de chien, O Vendedor de passados et Mémoires de porc-épic. L’article se propose d’étudier comment ces romans renouvellent des genres littéraires occidentaux anciens (fable, pastorale, autobiographie animale) par l’inclusion de problématiques postcoloniales liées à la construction du sujet et de la nation, à la subversion des discours normatifs et du logocentrisme ou aux contrefaçons de la mémoire. Ces textes régénèrent ainsi les thèmes traditionnels du roman postcolonial d’Afrique en proposant une redéfinition de l’humain et en touchant, même marginalement, à des questions liées à l’environnement et à la vie animale. C’est une manière d’échapper à « l’exotisme anthropologique » dont parle Graham Huggan, à moins qu’il ne s’agisse d’une forme originale du « marketing des marges » entrepris par les éditeurs occidentaux.

Animal chronicles and postcolonial problematics, RLC LXXXV, no. 2, april-june 2011, p. 197-212. Three novelists from equatorial Africa, Patrice Nganang from Cameroon, José Agualusa from Angola and Alain Mabanckou from Congo represent animals as narrators in their novels, respectively Temps de chien, O Vendedor de passados and Mémoires de porc-épic. This paper aims at studying how these novels give new to old western literary genres (fable, pastoral, animal autobiography) while including some postcolonial problematics such as subject and nation construction, disruption of normative discourses and logocentrism or forgery of memory. So, these texts revive traditional themes of the African postcolonial novel through redefining humanhood and tackling, even on the fringe, with environmental and animal questions. This could be a way of escaping the “anthropological exotic” Graham Huggan speaks about, unless it turns out to be an original way of “marketing the margins” by Western editors.

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