2016
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Christian Stein, « Le premier christianisme, une religion de marginaux ? », Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, ID : 10670/1.cabj5u
Jusqu’au IIIe siècle, les premiers chrétiens peuvent être vus comme des marginaux. La conversion entraînait pour eux la rupture de nombreux liens sociaux. Plus grave, le refus de participer aux sacrifices et aux fêtes religieuses les faisaient apparaître comme des mauvais citoyens ou pire, des traîtres aux hommes et aux dieux. Tout le monde n’était toutefois pas sensible de la même manière à l’attrait du christianisme. Plusieurs facteurs entraînaient ou non le choix de la conversion : le degré individuel de liberté religieuse, la peur du scandale et la crainte de la réaction légale des autorités. On constate finalement que certains groupes de la société étaient plus susceptibles de rejoindre le christianisme que d’autres : principalement les femmes, les esclaves, les migrants et les individus aux ressources médiocres. C’est cohérent avec ce qu’on trouve dans les sources anciennes.