Incohérences narratives du fait divers

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22 octobre 2018

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Dominique Viart, « Incohérences narratives du fait divers », Quodlibet, ID : 10670/1.cbobmz


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D’entre les objets de narration, le fait divers est sans doute l’un des plus complexes à circonscrire. Le mot le dit bien, circum–scribere : on écrit toujours « autour ». Mais comment le « transcrire » ? Comment en pénétrer l’opacité ? Le XIXème siècle (Flaubert, Stendhal…) en fictionnalisait la cohérence dans la continuité d’une ligne narrative romanesque. Depuis les travaux de Michel Foucault sur le dossier de Pierre Rivière (Moi, Pierre Rivière…), cette cohérence éclate en multiples discours contradictoires (mémoire de l’assassin, témoignages, enquête de police, expertises médicales…). C’est à une telle dispersion que s’affronte explicitement la littérature contemporaine dans sa saisie des faits divers. Renonçant à en réduire la trame, elle diffracte les approches, exacerbe les contradictions, s’égare dans les zones d’ombre et d’invraisemblance. On tentera de montrer combien un tel travail affecte la narration au point d’en déstructurer les récits et se manifeste comme une puissance d’égarement. Au-delà des exemples auxquels on songe naturellement – Un Fait divers de François Bon (1993), Viol de Danièle Sallenave (1997), L’Adversaire d’Emmanuel Carrère (2000), L’Invraisemblable histoire de Georges Pesant de Bertrand Leclair (2010) –, l’étude fera un sort particulier à Vie et mort de Paul Gény (2013) de Philippe Artières, ouvrage aux confins de l’exploration généalogique, de la fouille historique, de l’enquête archivistique et de la reconstitution fictive.

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